SANTE – Lutte contre le CANCER : La Première dame et la Princesse Lalla Salma du Maroc s’associent – SN
Les fondations Servir le Sénégal de Marième Faye Sall et de Lalla Salma contre le cancer débutent un partenariat pour lutter plus efficacement contre le cancer au Sénégal. A la clé, la création d’un groupe de travail composé d’experts de chaque pays sous la direction du ministère de la Santé du Sénégal qui devait proposer un plan d’action afin d’améliorer les conditions de prévention et de lutte contre le cancer dans le pays.
Les représentants des fondations de la Première dame, Servir le Sénégal, et de Lalla Salma contre le cancer du Maroc ont dévoilé ce jeudi un plan d’action, après deux jours de travail et d’échanges entre experts sénégalais et marocains. Dr Youssef Kazraji, responsable de la délégation d’experts marocains, a ainsi déclaré vouloir «accompagner et soutenir la fondation Servir le Sénégal» et s’est engagé à mettre en place des actions de prévention. Deux cancers féminins très courants seront particulièrement étudiés : les cancers du col de l’utérus et celui du sein. La fréquence de ces deux pathologies au Sénégal nécessite, selon lui, un plan d’action. Mais l’attention sera également portée sur les cas de cancer chez l’enfant qui peuvent être soignés totalement, ce qui justifie l’effort dans sa prise en charge. Avant de promettre qu’«on parlera bientôt de référence mondiale à propos de la prévention contre le cancer au Sénégal».
De nombreux intérêts concrets pour le Sénégal
Alioune Badara Sall, vice-président de Servir le Sénégal, a donc pu développer les opportunités que le Sénégal pourra saisir dans ce partenariat comme la modernisation de l’équipement médical du pays. En effet, le Maroc, désormais à la pointe en termes d’infrastructures médicales pour lutter contre le cancer, peut à court terme aider le Sénégal à sensiblement s’améliorer dans le domaine des équipements. Ensuite, il est, selon lui, «primordial de renforcer les capacités d’intervention». Par exemple, on dénombre environ 800 cas de cancer chez des enfants chaque année. Alors que la cellule oncologie-pédiatrie du Centre hospitalier universitaire (Chu) Le Dantec de Dakar ne peut en accueillir que 200 par an. Ce déficit offre/demande de soins est catastrophique dans la lutte contre le cancer. Et ce partenariat est une occasion pour y remédier.
L’autre avantage qui devrait résulter de l’entente entre les deux fondations permettra d’assurer davantage de constance dans les traitements. Il sera ainsi possible pour le malade et un de ses proches d’être hébergés et entièrement pris en charge durant la durée du traitement. Enfin, partant du principe que «beaucoup de cancers sont évitables», le partenariat doit déboucher sur plus de prévention et les diagnostics précoces permettront de mieux soigner les malades. Selon l’Oms, 20 à 30% des cancers peuvent être évités. Cette estimation peut même être rehaussée dans le cas du cancer du col de l’utérus, détectable très tôt. «C’est cet ensemble de lignes d’actions qui devrait dans quelques mois montrer des progrès significatifs dans la lutte contre le cancer au Sénégal», a conclu le vice-président.
«Pas du jour au lendemain»
Il reste que la mise en place d’un tel projet prend du temps. Pr Youssef Kazraji insiste donc sur le fait que tout ne sera pas en place «du jour au lendemain, que ce soit à Dakar ou dans d’autres régions du Sénégal». Il affirme que dans l’immédiat, la priorité est «d’améliorer ce qui est déjà en place». Pour lui, chaque ville sénégalaise ne sera pas dotée d’équipements de lutte anti-cancer, mais il faudra penser en termes de région, à l’image de ce qui se fait déjà au Maroc et en France. Cependant, l’association «de la volonté politique actuelle, du leadership de la Première dame et de l’engagement du département de la santé» lui fait dire que «tous les projets seront mis en place d’ici 10 ans».
(avec Lequotidien)